Sur le Bouddhisme 

C’est souvent lors de changement ou de périodes difficiles que l’on éprouve le besoin d’acquérir de nouvelles connaissances, car celles-ci nous donnent la possibilités de gérer un problème auquel nous n’avons jamais fait face auparavent. Les connaissances d’avant ne sont pas suffisantes pour régler les nouvelles difficultées rencontrées. Il faut alors reconsidérer nos paramétrages.
Suite à certaines épreuves que j’ai vécues étant plus jeune, je n’ai pas eu le choix que de chercher à apaiser ma peine.
C’est à l’âge de 25 ans, que ma souffrance a été au plus haut point.
À partir de là, j’en avez tellement assez de souffrir. Je ne souffrais pas de fou hein, mais juste, je ruminais et ressasser beaucoup, ce qui était assez agaçant au point de me sentir obligée de chercher une solution. 
Mes parents étant bouddhistes, j’ai cherché dans le bouddhisme de façon instinctive.
J’ai commencé par lire l’Art du bonheur de Dalaï Lama, qui je trouve est une très bonne approche du bouddhisme, car il est écrit par un psychologue de culture occidentale, ce qui permet de pouvoir faire la passerelle entre les différences culturelles de l’occident et de l’orient. J’ai trouvé un tel réconfort en lisant ce livre que j’ai tout de suite enchaîné sur L’Art du bonheur 2, puis l’Art du bouddhisme, puis l’Art de la compassion.

Plus j’avançais dans mes lectures, plus j’en comprenais le sens et me sentais réconfortée.

Sur la Souffrance

Réconfortée, car d’après ce que j’ai compris du bouddhisme, on prend pour postulat de base que la vie est faite de souffrance, de maladie et de mort, il faut donc l’accepter. Il n’y a donc pas de promesse de belle vie paisible, dés le départ, ils annoncent la couleur.
Avant celà, j’étais toujours dans l’attente d’une vie meilleure, de bonne surprise... Je regardais beaucoup de Disney quand j’étais petite, par conséquent, je croyais que le monde était beau. Malgrès les problèmes familiaux et la mort de mon père à 17 ans, je voulais toujours croire en ces contes de fées. C’est grâce à mes lectures que j’ai compris qu’il ne fallait pas attendre mieux de la vie et que justement la vie ne fait que de devenir de plus en plus difficile et que la seule chose à faire c’est de devenir de plus en plus fort pour s’y adapter.


Sur la Réincarnation

Ensuite, on le choisit de le croire ou non, mais dans le bouddhisme, il y a réincarnation.
J’aime l’idée que notre âme va traverser des tas de vie et pouvoir évoluer petit à petit au fil des vies.
Par exemple, j’imagine qu’aujourd’hui, je suis une tatoueuse qui essaye au maximum de s’épanouir dans son art et qu’en même temps, j’essaye de me rendre utile là où il y a besoin en effectuant des missions humanitaires.
Pour me rendre plus utile dans la vie d’après (car je ne pense pas pouvoir le faire dans cette vie), j’espère pouvoir devenir infirmière ou médecin pour sauver des vies à travers le monde. 
Dans la vie d’après, j’aimerais être chanteuse parce que j’aime trop chanter !
Puis je serai moine, à partir de ce moment-là, j’aurai atteint la sagesse qu’il faut pour me reposer.
Je pense qu’après cette vie, je pourrai devenir ENFIN, le chat d’un homme ou d’une femme aimante vivant en France ou au Japon (je trouve que ces chats ont la meilleure vie), et je précise les chats domestiques français ou japonais car, il faut se le dire, ils n’ont pas la même vie qu’un chat marocain ou cambodgien !

Sur l’Impermanence

Ce qui m’a ensuite réconfortée, mais qui est difficile à intégrer, c’est le concept d’Impermanence, rien n’est définitif, rien ne dure.
Pourquoi ça a été difficile pour moi ? PARCE QUE J’AI LA TÊTE DURE MA GUEULE!!! 
Il y a pas mal de situations pour lesquelles je bloque, car j’ai l’impression que mon cerveau idéalise les choses et ne veut pas les vivre autrement. 
Par exemple pour le décès de mon père, quand j’avais 17 ans, il m’était impossible de l’intégrer, je ne comprenais pas qu’un homme aussi fort, costaud à mes yeux, se retrouve tout petit, amoindrit dans son lit d’hôpital et meurt au bout de 3 jours d’un AVC. 
IMPOSSIBLE. Car pour moi, c’était définitif il était fort, costaud, grand et immortel. Ce fut un des premiers idéaux de ma vie qui s’est effondré.
Puis les années sont passées, je me suis posée de l’âge de 19 ans à 24 ans avec L’HOMME DE MA VIE, je voulais tellement vivre un Amour parfait comme dans les films et que ça soit lui l’homme de ma vie, que je fermais les yeux sur nos problèmes de couple. Jusqu’au moment où l’Amour s’use, l’illusion tombe et la rupture est inévitable. Encore un idéal qui s’effondre. Encore une chose de définitive à laquelle j’étais fortement attachée et à laquelle je devais me détacher.
À l’époque, j’ai beaucoup souffert d’être autant attachée à cet idéal de couple. Et j’ai compris en lisant tous ces livres que la solution était dans les principes du bouddhisme : si on prend pour postulat que RIEN NE DURE, instinctivement, on se détache plus facilement.

Alors là, je le raconte comme si c’était facile à faire, mais vraiment, il y a eu beaucoup de lecture, beaucoup de réflexion sur cette philosophie pour pouvoir m’apaiser, et même encore aujourd’hui, j’éprouve une certaine difficulté à me détacher de certaines façons de penser et certains idéaux.
J’ai le sentiment que plus les années passent et plus je me construis des schémas de pensées que je dois ensuite déconstruire.
Reconstruire d’autres réflexions pour encore les désapprendre et ainsi de suite.
Je ne fais que de changer. Il y a des sujets pour lesquels j’étais sûre d’avoir raison à l'époque, aujourd’hui, j’ai la certitude d’avoir eu tort sur ces sujets.
Rien ne dure, même pas nos idéaux.

Donc voilà comment je ressens l’impermanence à travers quelques expériences ( je ne vous ai pas tout dit, mais après mes 25 ans il y a eu encore d’autres épreuves qui ont permis de consolider mes acquis sur cette philosophie)
Ce concept m’aide aussi pour me détacher de mes idées, des fois trop arrêtées, en ce qui concerne la vie, l’amour ou même parfois la morale.
Maintenant, je me dis toujours que rien ne dure et qu’il faut apprécier les bonnes choses, les bon moments et les bonnes personnes tant qu’ils existent dans notre réalité.